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« Sucre, le doux mensonge »

 

Hier soir était diffusé ce reportage sur Arte et je tenais à vous faire un petit focus dessus.

Les influences :

Nous sommes dans une société influencée où les messages publicitaires sont nombreux et où les manipulations sont sournoises.

Dans ce documentaire Robert Lustig (endocrinologue pédiatrique et auteur du très bon livre « Sucre l’amère vérité ») met en évidence les dangers du sucre.
Pour lui, cela ne concerne pas que l’obésité infantile, c’est une crise sociale. Effectivement c’est une réelle épidémie, qui touche tous les pays même ceux en développement.

Si vous en doutiez, oui les recommandations et certains programmes de recherches sont influencés par les lobbys.
Depuis les années 70, la Sugar association (association des industriels du secteur sucrier) avait mis en place une stratégie pour manipuler l’opinion publique sur l’impact du sucre: Surtout ne pas dire que le sucre provoque des maladies.

La publicité de masse est alors mise en place (à la télé, dans les écoles, les entreprises, etc), ainsi que beaucoup d’études scientifiques subventionnées par l’industrie.

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Aujourd’hui le sucre en est au stade du tabac en 1960, avec la même stratégie de communication. Il n’est donc peut-être pas nécessaire d’attendre 40 ans pour pouvoir dire haut et fort que le sucre est un poison.

On apprend par exemple que la Harvard School de santé publique (département nutrition de Harvard) est subventionnée par l’industrie sucrière depuis 1952.
Frederick Stare (directeur du département de nutrition d’Harvard) indique ne pas avoir de conflit d’intérêt alors qu’il rédige des documents pour l’industrie et qu’il est le porte parole officieux.

On nous indique également que la FDA (Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux) était chargée d’étudier les risques du sucre. La Sugar association faisait pression sur la FDA pour qu’elle le déclare sans danger.
Imaginez le tollé si la FDA le déclare potentiellement toxique… Alors l’industrie sucrière a fait preuve d’ingéniosité en faisant nommer le président du conseil consultatif de l’industrie sucrière comme président du comité de contrôle de la FDA (qui étudiait les effets du sucre). Une « taupe » dans le cœur du système. La FDA s’est donc rangée du coté de l’industrie sucrière… et le gouvernement a déclaré le sucre sans danger sans tenir compte des recherches indépendantes.

Il y a eu aussi le cas « Yudkin » (un scientifique et nutritionniste britannique). Il a été la cible du lobbys sucrier. Ils ont cherché à le réduire au silence car il disait trop de mal du sucre. Alors dès que celui-ci publiait un article pour montrer le danger du sucre, un autre article contraire sortait (du chercheur Ancel Keys, lourdement payé par le lobby du sucre).

Ce nom de nous ne dit rien ? Ancel Keys c’est de lui que viennent beaucoup de croyances : le « gras c’est mauvais, c’est la cause des maladies cardiovasculaire », « il y a du bon et mauvais cholestérol », etc… Seulement c’était le principal rival du Dr Yudkin et il devait assurer les arrières de la Sugar association. A cause de ce chercheur s’en est suivi la folie des produits light, 0% (moins de calories mais pas moins de sucre au contraire). Puis la diabolisation du gras, du cholestérol… beaucoup de scientifiques et de médecins s’appuient sur les recherches d’Ancel Keys, alors qu’il a toujours été sous influence.

Mon point de vue :

Aujourd’hui l’influence des lobbys est encore bien ancrée.
Notre PNNS (Programme National Nutrition Santé), les formations en nutrition (BTS, Certification, DUT, Module en médecine, etc…) sont faites sur une base de corruption et de financement massif par diverses industries.
Si l’on se contente de cette formation, c’est perdu d’avance. Si par contre vous remettez en question vos connaissances, vos croyances, là oui vous avez une chance d’évoluer vers une bonne santé.
Beaucoup de discours sont toujours obsolètes et influencés, même dans le corps médical.

Encore aujourd’hui les organismes recommandent de boire un verre de jus de fruit chaque matin (que cela remplace la portion de fruit frais). Qu’il faut réduire les matières grasses. Manger 1 à 2 fois par jour du poisson ou de la viande, qu’il faut consommer des produits laitiers et des féculents à chaque jour, etc… Des organismes subventionnés par les lobbys.

Tout comme il y a le cas au Canada, en France des organismes comme la « Fédération Française des diabétiques » est subventionnée par des industriels (comme Coca).
En fait, notre santé est gérée par des industriels.
Une fois que vous avez accepté cela, il est plus facile d’agir à titre individuel.
Heureusement il existe encore des gens qui militent pour la santé.

 

Les débats des calories

L’industrie du sucre renvoie le débat sur les calories. Ils expliquent que le problème de l’obésité et des maladies ce sont elles, on mange trop de calories donc on est trop gros, donc trop malade.

« Une calorie est une calorie, si vous en absorbez plus que ce que vous en brûlez vous grossissez. Si vous en dépensez plus vous maigrissez. Donc si vous êtes gros c’est de votre faute. »
Voilà ce que l’on nous répète depuis des années. Ce n’est pourtant pas la réalité. Certaines calories provoquent plus de maladies que d’autres car elles ne sont pas métabolisées de la même façon par l’organisme. Il y a les calories creuses et pleines.

En consommant 1 soda par jour le risque de diabète augmente de 29% indépendamment des calories que l’on consomme.

Les gens ne sont pas dénués de volonté, seulement nous vivons dans un environnement qui nous pousse à consommer des produits riches en sucre et c’est la le problème.

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Mon point de vue :

Je vous ai déjà fait un article sur les calories vides et pleines. Le problème ne vient pas du nombre mais de la qualité de ces dernières. Ce n’est qu’un argument pour perdre les gens et faire croire qu’on mange à outrance et qu’on ne se bouge pas assez.

Manger sainement veut dire manger de qualité pas nécessairement moins. Ne vous souciez pas des calories mais plutôt de votre faim et d’avoir dans vos placards des aliments sains.

L’impact du sucre:

Le sucre a 56 appellations différentes. Il se trouve dans plus de 74% des produits cuisinés de supermarché (sauces salade, sauces tomate, pains, gâteaux, conserves…).

L’industrie agroalimentaire peut cacher où elle veut le sucre, puisqu’on ne sait que rarement le repérer.
Le résultat sur notre santé est le même (même si l’appellation change): la surcharge en lipides pour notre foie (je vous fais un bref raccourci: le sucre consommé en excès se transforme en gras = foie gras).
Vous allez dire qu’il faut simplement en consommer avec modération, comme pour tout. Oui, mais nous n’avons pas tous la même notion des choses. Pour certain “avec modération” cela veut dire tous les 2 jours, et pour d’autre 1 fois par mois…

Selon les chiffres avec modération = environ 6 à 12 cuillères à café selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Or en moyenne les Européens consomment 17 cuillères à café par jour et 19 pour les américains. Une canette de soda fait en moyenne 10 cuillères à café.
Bref c’est trop et bien sûr que cela cause les maladies chroniques.

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N’oubliez pas que le foie c’est comme un aspirateur, lorsque l’on consomme en excès des sodas, des jus de fruits, des gâteaux, il absorbe. Du coup lorsqu’il y a un trop plein, le foie transforme le sucre en lipides (en gras). Cela engendre un fort risque de diabète, de stéatose hépatique et autres maladies métaboliques.

De plus, le sucre est composé de deux molécules: le glucose et le fructose.
Le glucose est une source d’énergie que le corps peut métaboliser dans tous les organes du corps, y compris le cerveau.
Le fructose; lui, est métabolisé presque exclusivement par le foie, ainsi lorsque l’on boit une boisson sucrée, le foie est inondé (« effet tsunami »)..

L’EFSA a autorisé en 2013 le fructose comme édulcorant de table. Cela car il a un indice glycémique faible (capacité à augmenter la glycémie/le taux de sucre dans le sang). Il n’augmente pas le taux de sucre/glucose dans le sang, mais le taux de fructose, ce qui est 7 fois pire. Le problème du fructose n’a rien à voir avec l’indice glycémique, il a à voir avec le foie directement.

(Voir mon article sur les jus de fruits).

On connait depuis longtemps le lien entre le sucre et le foie.
Ce sont les égyptiens qui ont commencé à gaver les oies, les Romains ont pris le relais et de nos jours ce sont nous les français. Le procédé est le même: on gave les oies avec du sucre pour obtenir un foie gras.
Cela ne vous rappelle rien ? Des sodas, des jus, des produits industriels et j’en passe… que nous mangeons en pensant qu’ils sont sains (ou pas d’ailleurs). Nous sommes les oies de notre société.

Mon point de vue :

Le sucre est partout. Vraiment partout.
On parle de limite de sucre par jour mais c’est sans compter l’effet cocktail avec le sucre caché dans notre alimentation de tous les jours.

Pour bien comprendre il faut différencier deux choses, d’un coté l’indice glycémique (IG), qui va agir sur notre pancréas et l’insuline. Et de l’autre l’impact du fructose qui agit seul directement sur le foie.

Les aliments augmentant rapidement le taux de sucre dans le sang (à indice glycémique élevé) sont très mauvais pour notre santé. Ils vont fatiguer notre pancréas qui va libérer de l’insuline pour « gérer » la forte quantité de sucre. L’insuline elle, va s’occuper de distribuer le sucre aux cellules et au foie pour avoir de l’énergie pour plus tard. Puis elle transformera l’excès en gras.

Les aliments riches en fructose ne vont pas faire varier le taux de sucre dans le sang (IG), car le sucre (sous forme de fructose) ira directement dans le foie, même si celui-ci est déjà « plein ». Ce sucre sera transformé en gras = foie gras / stéatose hépatique.
Il faut donc privilégier des produits bruts, à indice glycémique faible ou moyen et peu riche en fructose.

Et le sport ?

L’activité physique ne fait pas toujours une différence d’un point de vue santé.
Un sportif est pris en exemple dans ce reportage et il explique qu’il fait 10h de sport par jour. Il a pourtant été diagnostiqué pré-diabétique…
A cause de quoi ? De son alimentation…

Pendant 15 à 20 ans il a consommé des produits lights, puisque « moins vous mangez gras mieux c’est » (les croyances sont tenaces). Pourtant il ne consommait pas les pires produits, il mangeait des flocons d’avoine et des barres protéinées. Imaginez ce qui se passe pour ceux qui mangent des produits ultra-transformés de type gâteau, soda, etc…

Il est la preuve que le sport ne change pas ce qu’on met dans l’assiette.

L’obésité touche 30% de la population, mais 40% des personnes qui ont un poids normal sont touchées par les mêmes maladies et dysfonctionnements que les obèses.

On pointe toujours du doigt la gourmandise et la paresse, mais tout le monde est sujet à ces problèmes de santé, sport ou pas.

Mon point de vue :
J’entends souvent de mes coachés (lors de notre première rencontre), qu’ils veulent rester libres, qu’ils ne veulent pas qu’on leur dise quoi manger, quoi faire.
Mais, ne croyez-vous pas que les industriels nous ont déjà imposé une certaine alimentation? Parfois même une certaine culpabilisation?

Le sport ne réglera pas tous nos soucis, c’est avant tout ce que nous mettons dans nos assiettes qui fera basculer notre santé.
Le sport consolidera tous vos changements dans l’assiette. Il consolidera votre bonne santé.

L’alimentation est un sujet passionnant, néanmoins il touche à la culture, aux émotions. C’est pourquoi il est très difficile de parler de nutrition sans se heurter aux croyances des uns et des autres.
Nous sommes manipulés, nous sommes utilisés comme de simples pantins et c’est notre santé qui en subit toutes les conséquences.
Vous remarquerez au fil de vos lectures que les industriels utilisent tous les mêmes stratégies. Lobby du sucre, du lait,de la viande, des pesticides… Influencer l’opinion publique pour continuer à faire du business.
Peuvent-il gagner autant d’argent que maintenant avec des aliments sains ? Je ne suis pas certaine. Pour moi la qualité à un coût, qui ne va pas forcement avec l’industrialisation, la production massive.
En revanche, ils pourraient tendre vers le mieux, en réduisant peut être leur bénéfice, mais en changeant complément leur fonctionnement.

Encore une fois, c’est avant tout un changement qui doit s’opérer de façon individuelle. Ensuite les industriels et les politiques suivront. Nous les laissons gagner en leur faisant confiance aveuglément au quotidien. Alors essayons au mieux d’améliorer notre santé. Au pire de la préserver en faisant nos propres choix tant que possible.

Prenez soin de vous.

Joy

 

(Re)voir le documentaire: cliquez ici

Le reportage est d’ailleurs en lien avec mon premier article « mangez avec bon sens et reprenez le contrôle ».

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